Donneurs de leçons
« Une société régresse lorsque le bavardage des donneurs de leçons empêche d’entendre le retentissement des actes des bâtisseurs. ».
Nombreux sont les êtres à s’improviser donneurs de leçons, souvent avec un métro de retard, et sans même jeter un regard sur leurs propres problèmes personnels à résoudre !
Évidemment, les donneurs de leçons n’estiment n’avoir de leçons à recevoir de personne. Comment le pourraient-ils d’ailleurs, puisqu’ils sont investis en permanence par leur mission ?!
Il va sans dire que ces donneurs de leçons parlent dans le vide ! Plus personne ne semblent vraiment les écouter, puisqu’ils ont le tort en particulier de s’adresser à d’autres donneurs de leçons qui les toisent d’une attitude souvent insolente ! Mais en ont-ils conscience ? Rien n’est moins sûr !
Comment les donneurs de leçons pourraient-ils se remettre en question, dans la mesure où ils ne tendent à donner des leçons qu’aux autres et jamais à eux-mêmes, alors qu’ils en ont besoin, tout en refusant les leçons des autres ?
Il n’y aura alors plus guère que les catastrophes naturelles pour les pousser à réfléchir, ou bien même les drames sociaux collectifs auxquels ils s’empresseront d’ailleurs de dénicher les responsables !
Il ne restera alors pour eux que la maladie, à laquelle ils vont faire face avec défi, sans même se demander leur part de responsabilité dans leur propre état, compte tenu qu’ils n’ont guère de pouvoir sur leur héritage héréditaire.
En fin de compte, il reste la mort, qui aplanit tout et qui fait taire de fait toute velléités.
Celui qui sait que « les absents ont toujours tort » et que « les cimetières sont remplis de gens irremplaçables » (Clémenceau), va y regarder à deux fois avant d’essayer de rectifier les autres, en pure perte.